Risque sur le plan militaire

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Environs de Calais. Machinerie installée sur les falaises du Blanc Nez pour le percement du tunnel qui devait partir de cet endroit.

Les travaux inquiètent de nombreux britanniques. Une commission composée de membres du Board of Trade, du War Office et de l’Amirauté est créée afin de réaliser une enquête sur toutes les questions stratégiques susceptibles d’être soulevées par la construction d’un tunnel. En mai 1882, la Commission dépose son rapport dans lequel elle indique les conditions à remplir pour la défense militaire de l’Angleterre et pour détruire, en cas de besoin, le tunnel.

Différentes campagnes habilement dirigées par les Conservateurs et les militaires sont menées en Angleterre. Face à la menace de fermeture du chantier, Sir Edward Watkin invite des personnalités à visiter le chantier.

Une commission parlementaire est créée en 1883 dans le but de faire un rapport sur la poursuite ou non du percement. La conclusion du rapport montre que, bien que le tunnel soit rentable du point de vue commercial et financier, il constitue un risque sur le plan militaire. A la suite de ce rapport, les travaux s’arrêtent définitivement des deux côtés. De chaque côté, près de 1800 mètres avaient été creusés.

Ayant rempli ses obligations, « L’Association Française du Tunnel sous-marin entre la France et l’Angleterre » obtient la concession définitive. Côté britannique, les sociétés concurrentes fusionnent et créent « The Channel Tunnel Company Limited » conservant tous les pouvoirs pour la construction et l’exploitation d’un tunnel.

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Conception, construction et chantier du Tunnel sous la Manche